D'ici 2040, plus de 70 % des récifs coralliens des régions caraïbes et atlantiques pourraient cesser de croître et commencer à se dégrader intensément en raison du réchauffement climatique continu, selon les résultats d'une nouvelle étude à grande échelle. Cela constituera une menace sérieuse pour l'écologie et les zones côtières qui dépendent de la protection naturelle des récifs.
Un groupe international de scientifiques, dirigé par le professeur Christopher Perry de l'Université d'Exeter, a analysé des restes fossiles d'anciennes et des données modernes de plus de 400 zones de récifs dans l'Atlantique tropical et la mer des Caraïbes. Selon les résultats de l'étude, l'augmentation de la température et du niveau de la mer entraîne un retard dans le développement des récifs, ce qui, d'ici le milieu du XXIe siècle, rendra plus de 70 % des récifs vulnérables à l'érosion et à la dégradation.
Principales conclusions de l'étude
- Si le réchauffement climatique atteint 2 °C, d'ici 2100, presque 99 % des récifs coralliens de la région seront menacés de destruction.
- D'ici 2060, le niveau de la mer pourrait augmenter de 0,3 à 0,5 mètre, et d'ici 2100, de 0,7 à 1,2 mètre, ce qui aggravera le problème d'inondation des récifs.
- Les coraux ne peuvent pas croître suffisamment rapidement pour compenser l'élévation du niveau de l'eau et maintenir l'écosystème habituel.
- La disparition des récifs coralliens affaiblira la protection naturelle des côtes contre les tempêtes destructrices et les vagues, augmentant ainsi le risque d'inondations et de destruction des infrastructures côtières.
De plus, les scientifiques soulignent que la menace concerne non seulement les récifs en tant qu'écosystèmes, mais aussi les aspects socio-économiques : des centaines de millions de personnes dans les régions côtières dépendent des récifs coralliens pour la protection, la pêche et le tourisme.
Contexte du réchauffement climatique
Le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) confirme que la température mondiale pourrait augmenter de 1,5 à 2 °C d'ici 2040 par rapport aux niveaux préindustriels, à moins que des mesures significatives ne soient prises pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cela entraînera des conséquences durables et irréversibles pour les écosystèmes naturels, y compris les glaces arctiques, qui, dans le scénario le plus négatif, pourraient également fondre complètement autour de 2040.
Ainsi, la nouvelle étude sur les récifs coralliens s'inscrit dans le tableau général de la crise climatique accélérée, qui nécessite des actions globales urgentes pour atténuer les effets du changement climatique.